Delanoë : « Comment j’ai changé Paris »
CinéTélé OBS Nouveau, du samedi 14 au vendredi 27 septembre
6 pages avec photos en couleur
Exercice de critique politique et médiatique : un bel exercice de com’ politique indirecte du Nouvel Observateur en faveur d’Hidalgo !
Pour ainsi dire, de la Com’ Entre Amis !
L’actualité politique de la fiscalité parisienne :
Le propos du maire sortant (page 6): « …. Il est heureux que les recettes fiscales aient augmenté. :
« J’avais annoncé dans la campagne des municipales de 2008 que je les augmenterais en 2009 et 2010. J’ai fait ce que j’avais dit : ni plus ni moins. La hausse a été de 9% en 2009 et de 8% en 2010. Ce sont les deux seules augmentations d’impôt en treize ans… Deuxièmement, j’ai créé une taxe foncière départementale qui existe dans tous les départements français depuis toujours et qui sert à financer les dépenses sociales. Paris était le seul département français où elle n’existait pas et où les propriétaires ne contribuaient donc pas aux dépenses sociales. J’en ai fixé le taux à 3%, le plus bas de France. »
Commentaire sur l’évolution de la fiscalité locale
L’ambiguïté du discours : le maire entretient l’ambiguïté entre les taux et les recettes, car il est évident qu’il y une différence entre un taux d’impôt et sa recette, mais soit ! Allons plus loin !
L’astuce fiscale du maire : la création d’une taxe foncière départementale
Il est en partie inexact de déclarer que « Paris était le seul département de France où elle n’existait pas et où les propriétaires ne contribuaient pas à aux dépenses sociales. J’en ai fixé le taux à 3%, le plus bas de France » (page 6)
Le maire omet de rappeler que Paris est la seule collectivité à double face communale et départementale, et feint de laisser penser que le « même » contribuable parisien ne contribuait pas à équilibrer le budget des dépenses sociales à travers une subvention d’équilibre qui était tirée au moins en partie de la même taxe foncière ?
« 3% » comme indiqué plus haut, ou 5,13% comme indiqué sur ma feuille d’impôt 2013 ?
La communication politique indirecte du « couple » Nouvel Obs et Delanoë
Le discours Delanoê : « J’ai changé Paris », un exercice réussi de communication politique de la part d’un ancien professionnel de la com’ privée converti à la com’ politique, mais il est possible de se demander pourquoi l’hebdomadaire a offert ces six pages dans ce supplément au maire sortant, si ce n’était pour attaquer l’adversaire de son héritière désignée, qu’il cite très habilement une petite fois, de façon détournée.
Alors, il est vrai, comme le maire sortant l’indique, que sa gestion a permis d’assainir une gestion parisienne plutôt corrompue, mais pour ceux qui ont suivi la gestion de cette époque, le quatuor socialiste des conseillers de Paris du 18ème arrondissement n’a jamais trop contesté la gestion chiraquienne, ni publié beaucoup de dossiers de corruption au cours de la même période.
Par ailleurs, la phrase « J’ai changé Paris » n’est-elle pas un gros brin présomptueuse au regard du passé millénaire de notre capitale ?
Et enfin, l’évocation de la Tunisie, et de la relation quasi-physique du maire avec son cher Bizerte aurait sans doute pu susciter la seule question véritablement dérangeante de ce bel exercice de com’ :
Quelle a été la relation qui a pu exister entre le maire de Paris, socialiste et républicain, et l’ancien régime dictatorial de Ben Ali ?
Jean Pierre Renaud