Madagascar et ses criquets politiques!

  Madagascar n’en finit pas de sortir d’une dictature de transition qui ne dit pas son nom, mais tout autant de la calamité que constitue sa classe politique, pire que la sécheresse dont souffre la grande île, les cyclones qui la ravagent régulièrement, ou les invasions de criquets.

            Madagascar est riche de toutes sortes de potentialités humaines, naturelles, économiques, mais sa classe politique constitue une nouvelle espèce de criquets, les criquets politiques.

            C’est en regardant l’excellent documentaire que France 5 a diffusé le 3 juin, intitulé « Sale temps pour la planète – Madagascar, l’enfer du décor » que je me faisais cette réflexion. Pourquoi ?

           Parce qu’au-delà des catastrophes décrites dans ce film, que l’auteur attribue au réchauffement climatique,  la sécheresse sur les côtes de Tuléar, les inondations à Antananarivo, ou les cyclones sur la côte orientale, je me disais que Madagascar avait d’abord besoin, et avant tout, d’un « réchauffement » de la morale politique de ses élites.

Jean Pierre Renaud

La France des hypocrites, le mariage pour tous, et la séparation de l’Eglise et de l’Etat

   Au choix, et tour à tour, la France est entre les mains des hypocrites !

           On veut encore vous faire croire que la France exerce un pouvoir souverain en Europe, pour ne pas parler du monde, alors que ce n’est plus le cas, et depuis longtemps !

           On prône la transparence, l’abandon du mélange des genres, alors que dans le microcosme parisien, on serait sans doute surpris de voir le nombre de couples, « mariés » ou pas, qui se partagent entre milieux des médias et de la politique, des affaires et de la politique, ou de la magistrature  et des avocats …

           Pour ne pas évoquer encore le cumul des mandats qui empêche sénateurs et députés de se consacrer à plein temps à leurs mandats, mais que les mêmes refusent d’abandonner sous le prétexte de l’enracinement local, ou le millefeuille administratif franco-français que tout un chacun, élu ou responsable, entend enfin simplifier, mais que le tout un chacun veut à tout prix préserver… !

        Mais venons- en au sujet proprement dit de cette chronique, le mariage pour tous ! Que d’hypocrisie de tous côtés !

            Qui se marie encore de nos jours ? A l’église ou à la mairie ? Et pour quel motif ? Avec la progression constatée et assurée du PACS.

            Combien de couples vivent en concubinage ? Combien de couples se sont mariés, ont divorcé, se sont remariés ou vivent en concubinage officiel, officieux, ou clandestin ? Pour ne pas évoquer le cas des pères ou des mères faussement célibataires !

            La revendication de l’égalité des droits entre couples hétérosexuels et couples homosexuels méritait effectivement d’être posée et traitée, mais est-ce que l’idée de remettre au goût du jour la cérémonie du mariage était une bonne idée ? Il n’est pas interdit de se poser la question, à voir les dégâts causés dans la société française.

             La loi Taubira a très inutilement divisé le pays, et pour combien de temps ?

             Nul ne le sait, alors que les défenseurs de cette loi ou ses opposants, souvent les plus acharnés, n’ont pas, semble-t-il, manifesté au cours de leur vie privée et publique, le même zèle pour défendre le mariage.

             Le Président de la République est-il marié ? Le maire de Paris va-t-il se marier ?      

            Certains des leaders de l’UMP dont on a vu la binette dans nos gazettes, en tête des manifestations, ont-ils été dans leur vie des ardents prosélytes du mariage ?

            Mais dans toute cette affaire, l’élément de division le plus grave introduit dans notre pays, en plus de tous les autres qui existaient déjà, concerne la paix civile et religieuse qu’assurait la loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat.

           Pour avoir été élevé dans un pays de Montbéliard où la cohabitation entre protestants et catholiques était au mieux, encore méfiante – le mariage mixte n’était pas chose courante -, et pour avoir eu un grand-père paternel qui  prit la tête de la rébellion contre cette loi, et contre les inventaires de l’église du Russey, fut arrêté et mis en prison pendant une quinzaine de jours, je suis depuis longtemps convaincu qu’en définitive, cette loi fut une bonne loi, parce qu’elle a assuré pendant des années, et jusqu’à nos jours, la paix publique du pays.

         Ce sont toutes les raisons pour lesquelles je ne suis pas le seul à penser, qu’en participant aux diverses manifestations publiques d’opposition à cette loi, même une fois la loi votée et promulguée, certains prêtres ou évêques n’ont rendu service, ni à l’Eglise, ni au pays, et sans doute pas au service de l’évangile.

         A mes yeux, il s’est agi d’une forme de rupture du pacte républicain qui nous a protégé des guerres religieuses que la France a malheureusement, et trop souvent, connu dans son histoire.

        Et dans l’actualité du monde, au Moyen Orient ou ailleurs, chaque jour nous fournit notre ration d’horreurs causées par les guerres religieuses des temps modernes.

       Avouer mon malaise sur un tel sujet sensible, oui, mais dire aussi quel gâchis !

       Est-ce que véritablement la défense de cette cause ne pouvait pas trouver son chemin dans le message de l’Evangile ?

Jean Pierre Renaud