Humeur Tique :
Usbek à Rica, à Paris Qatar, rue de Sfax, le 2 mars 2013
Mon cher Rica, le beau royaume de France a beaucoup de souci à se faire. Je me demande de plus en plus si je ne vis pas actuellement dans un pays étranger, car jour après jour, la petite principauté du Qatar avale la capitale du royaume de France, un jour un palace, un autre jour une belle adresse des Champs Elysées, un troisième jour, le club de foot de la capitale, demain ses banlieues, pour ne pas citer certains personnages de la cour.
Que de contorsions morales et intellectuelles de la part d’un grand vizir socialiste, et honorifiquement, bey de Carthage, pour mettre en accord ses convictions socialistes et la politique qu’il mène dans son beylicat !
Premier exemple : les convictions laïques du grand vizir sont-elles aussi solides qu’on pouvait le croire, à le voir confier les rênes du grand stade des Parisiens à l’émir d’un Etat théocratique ? Pour sa défense sans doute, notre grand vizir dirait qu’il a choisi pour lui succéder une femme non voilée, alors qu’au Qatar, il ne semble pas que les femmes aient les mêmes droits que les hommes, n’ont pas le droit à la parole, comme chez nous d’ailleurs.
Le socialisme des bobo-set parisiens serait virulent à ce point ? A voir les relations confiantes entre le capitalisme du grand luxe parisien et ce socialisme- là, ou entre le milieu du tennis millionnaire, souvent apatride, et le même socialisme !
Deuxième exemple, les banlieues !
Tu sais que beaucoup de pauvres habitent dans ces banlieues, et que le grand vizir fait régulièrement des déclarations attendrissantes sur la solidarité dont Paris fait preuve à leur égard.
Comment interpréter ces convictions socialistes de partage, en empêchant leurs pauvres habitants de traverser Paris en automobile, ou en voulant conserver à tout prix un monument de la bobo set- parisienne tel que le stade Roland-Garros.
Contradictions marxistes ou socialistes chez le grand vizir de Paris ?