Le film « La Petite Venise » d’Andrea Segre

Dans le fil de son intrigue la plus simple, l’histoire d’une jeune femme chinoise immigrée en Italie, confrontée à la fois au choc des cultures et au servage auquel ses employeurs chinois la soumettent.

            Son histoire croise celle de vieux pêcheurs de la lagune de Venise, leur humanité colorée, en particulier celle d’un vieux pêcheur veuf qui veut prendre sous son aile, ou son filet, cette jeune femme d’autant plus attachante qu’elle s’adapte vite à ce milieu italien hors d’âge, mais vivant.

Elle croise aussi le racisme de quelques nazillons italiens trafiquants d’on ne sait quoi, mais prêts à faire le coup de main

 Le tout dans le décor vaporeux et poétique de la lagune !

Une métaphore de la confrontation d’une vieille Europe ancrée dans son passé et d’une Chine qui, par la voie d’on ne sait quelle organisation, mafieuse ou non, régente, au jour près, la vie d’une main d’œuvre qu’elle contrôle jusque dans son intimité et fait de l’obéissance à ses exigences, la condition d’un retour de l’enfant laissé au pays.

Un film intéressant dans lequel se mélangent la délicatesse et la violence,  sans que l’on puisse savoir s’il  nous donne bien la mesure du dialogue des deux cultures chinoise et française.

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