Un film riche en situations, intrigues, et personnages, presque trop riche, mais réellement intéressant, et aussi amusant.
L’Inde, toujours un peu l’Inde des Anglais, avec une bonne dose d’exotisme, portée ici par le rêve d’une retraite à bon marché dans un palace indien.
Les images et les situations nous transportent dans un tout autre monde que le nôtre, par les couleurs, les mouvements, les mœurs, avec plusieurs thèmes qui structurent le film, et mettent en évidence une philosophie de la vie très différente de la nôtre, toute en contraste avec celle de ces vieux anglais ou vieilles anglaises qui viennent passer leur retraite dans un pays qu’ils parent des couleurs d’un nouvel Eldorado.:
On y trouve pêle-mêle des vieilles anglaises et de vieux anglais encore à la recherche de la sexualité, de l’amour, de la tendresse, ou tout simplement de la sérénité, une veuve apaisée, et un vieux célibataire, déjà venu en Inde, en quête de son compagnon indien qui fut chassé de sa famille, il y a plus de quarante ans, en raison de sa sexualité…une vieille fille, d’abord acariâtre, un brin raciste, qui prend sa revanche sur ses déconvenues d’Angleterre, en aidant le faux Palace , délabré, à trouver enfin la voie de sa résurrection financière, et qui en définitive, aime cette Inde…
Mais aussi, et tout en contraste, ce jeune Indien, gérant de palace amateur mais plein de bonne volonté, qui vit une belle histoire d’amour avec une dulcinée que lui refusent à la fois le frère, et sa propre mère mais qu’un vieux sage indien finit par convertir à cette union.
Pour border le tout, l’évocation inévitable de ce monde des « intouchables », la dernière caste de l’Inde, laquelle trouve une certaine reconnaissance dans ce film.
Et pour une école de juristes en mal de « cas », une belle histoire de vraie publicité mensongère !
Jean Pierre Renaud avec sa concubine préférée