Humeur Tique: « Des paroles aux actes! « Au Mali, avec Cheick Modibo Diarra, et ce n’est pas du gâteau!

Humeur Tique : « Des paroles aux actes ! » Et ce n’est pas du gâteau !

 Avec Cheick Modibo Diarra, Premier Ministre du Mali, depuis le 17 avril 2012

            Après son atterrissage sur le fleuve Niger, le célèbre astrophysicien, venu directement de Microsoft Africa, pour mettre ses compétences au service de son pays, a une rude tâche à accomplir, une très, très rude tâche.

            Coup d’Etat militaire, sécession d’une partie du Mali, avec l’éternel problème de la cohabitation avec les tribus Touaregs, lutte contre la corruption, la misère, etc…

            Dans le journal Les Echos des 8 et 9 juillet 2011, le Premier Ministre faisait une déclaration fracassante et courageuse dont le blog du 15 août 2011 a partiellement rendu compte :

            En résumé, l’Afrique souffrait d’une absence d’Etat et d’une croissance détournée par la corruption.

L’actuel Premier Ministre du Mali adressait l’invitation suivante à la communauté internationale :

« Je pense que la communauté internationale, plutôt que de dépenser de l’argent pour reconstruire des pays dévastés par des conflits électoraux, comme la Côte d’Ivoire, devrait financer en amont l’organisation d’élections transparentes. Elle a un droit d’ingérence pour que la Constitution et les règles du jeu soient appliquées. C’est à ce prix qu’on verra l’émergence d’une nouvelle génération de leaders en Afrique… »

Bon vent et bon courage !

Humeur Tique: la flamme olympique à Londres, ou la mise à feu de l’Union Européenne?

Humeur Tique : la flamme olympique d’Olympie à Londres, ou la mise à feu grecque de l’Union Européenne ?

Comment ne pas faire le rapprochement entre cette flamme olympique que les Jeux Olympiques du monde vont régulièrement chercher à Olympie, en Grèce, et cette nouvelle crise grecque qui ébranle à nouveau l’Europe ?

            D’autant plus qu’une des raisons de cette crise est à trouver dans les dépenses faramineuses, près de 10 milliards d’euros, sans profit pour le pays, qu’a faites l’Etat grec pour l’organisation des Jeux Olympiques de l’année 2004 l’organisation  de ces jeux ayant été, sauf erreur, une des raisons de l’entrée de la Grèce dans la zone euro en 2001!

            Le feu risque fort d’aller plus vite que la flamme elle- même qui va mettre huit jours pour arriver dans le sud de l’Angleterre, et 70 jours pour atteindre Londres, après son périple dans le Royaume Uni.

            Et pourquoi pas une devinette ? Qui exerçait le pouvoir en France lors de l’entrée de la Grèce dans la Zone Euro en 2001 ?

            Il ne reste plus qu’à souhaiter que la Grèce bénéficie de la protection et du concours des dieux de l’Olympe : il est à craindre que le petit vent Zéphyr ne suffise pas, et qu’il faille faire appel à, Poséidon, le vent des bourrasques et des tempêtes.

Le film « Barbara » de Christian Petzol

 L’intrigue repose sur la vie d’une jeune allemande de l’Est des années 1980, interne en médecine, aux multiples visages de beauté, dont le désir est de fuir ce monde communiste, où la délation est partout, et la police politique omniprésente.

Rebelle au monde qui l’entoure, elle est mutée de Berlin dans un hôpital de province où  ses faits et gestes sont surveillés. Pourtant, elle persiste à vouloir s’évader de ce qu’elle perçoit comme une  prison grâce au concours d’un amant vivant à l’Ouest.

Alors que tout est prêt pour sa fuite à l’Ouest, elle laisse sa place à une jeune femme torturée par la Stasi, qu’elle protège.

Elle retourne travailler dans l’hôpital avec un jeune chirurgien qui l’aime, mais qui ne lui demande rien.

Un film émouvant, plein de délicatesse mais aussi de violences morales et physiques.

Un film intéressant, et instructif, pour tous ceux qui n’ont pas oublié cette époque d’avant la chute du mur de Berlin, mais encore plus pour les Français qui ont tendance à avoir, ou la mémoire courte, ou la mémoire sélective, ou tout simplement une mémoire qui flanche.

Jean Pierre Renaud et sa concubine préférée

Humeur Tique: « yeux entrouverts des médias »! Verts de France et Printemps arabes!

   Les Verts et leur respect de la loi :

Le Tribunal de Grande Instance de Paris vient d’annuler la répartition des circonscriptions entre les courants du parti EELV, pour violation de ses propres statuts.

            Où allons-nous si un tel parti, toujours en pleine cuisine électorale, ose violer ses propres statuts, sous le regard de l’ancienne candidate des Verts, ancienne juge d’instruction, et nouvelle héroïne de la moralisation de la vie publique !

            « Printemps arabe » tunisien et libertés, Persepolis :

Une chaine de télévision tunisienne vient d’être condamnée à une amende de 1 200 euros, une condamnation d’un autre « genre », pour avoir diffusé le remarquable film d’animation Persepolis, sur l’Iran.

Une violation de la charia ?

Le « printemps arabe » de la Tunisie serait déjà si loin ?

Humeur Tique : Hollande élu, une Bourse quasiment étale ! Tout à fait étrange ? Pas vraiment !

 Tout à fait curieusement, la Bourse de Paris a fort bien encaissé l’élection d’un Président de la République socialiste, et a manifesté beaucoup plus d’inquiétude en présence du résultat des élections grecques.

La véritable raison ne serait-elle pas à rechercher dans la répartition des pouvoirs au sein de la Zone Euro, et plus largement de l’Union Européenne ?

Difficile en effet de commettre des « bêtises » lorsqu’on exerce un pouvoir national qui ne représente plus qu’un faible pourcentage du pouvoir européen !

Gallieni, Lyautey, ces inconnus! 1895, entre Indochine et Madagascar?

Gallieni, Lyautey, ces inconnus !

Eclats de vie coloniale

Morceaux choisis

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Sous la 3ème République, la France avait-elle une politique coloniale ?

En 1895, entre Indochine et Madagascar, la France a-t-elle vraiment choisi ?

Les avis de Lyautey

       Un bref rappel historique :

            La France était à la Réunion depuis le XVIIème siècle, et sa marine, ainsi que des commerçants et planteurs de cette île fréquentaient depuis longtemps les côtes malgaches, notamment celles de l’île de Sainte Marie.

Après la défaite du pays et à la fin de la guerre franco-prussienne de 1870, la Troisième République, prise d’une sorte de fringale coloniale, se lança dans toute une série d’aventures coloniales en Afrique, en Asie, et à Madagascar.

Sous Napoléon III, la France avait pris pied en Cochinchine, à la suite du « fait accompli » d’un amiral, et de fil en aiguille, à la suite des nouveaux « faits accomplis » au Tonkin, de Francis Garnier et de Rivière, elle occupa l’Annam et le Tonkin.

Au Tonkin, son armée coloniale et sa marine eurent en face d’eux à la fois des annamites, des troupes régulières chinoises, et des bandes de pirates dont il était toujours très difficile d’identifier l’origine.

Dans les années 1883-1885, l’armée coloniale y conduisit une vraie guerre, avec des moyens importants de mer et de terre, qui fut conclue, à la suite du « faux » désastre de Lang Son en 1885, sur la frontière chinoise, par le traité de Tien-Tsin.

« Faux » désastre, étant donné que le repli des troupes coloniales ne fut dû qu’à l’affolement (en état d’ébriété) du colonel Herbinger, remplaçant le général Négrier, blessé, et, avant tout,  à une mauvaise communication entre le gouvernement et le commandement militaire du Tonkin.

Jusque dans les années 1890, dates de l’arrivée de Gallieni et de Lyautey au Tonkin, les hautes régions ne furent jamais pacifiées, car de puissantes bandes de pirates téléguidés par les mandarins et les trafiquants chinois les tenaient entre leurs mains.

Ce qui n’empêcha pas la puissance coloniale de commencer à développer l’équipement des côtes, et dans les deltas de la Cochinchine et du Tonkin, l’agriculture et un début d’industrie, et enfin à donner un coup de fouet moderne à l’urbanisation de Saigon et de Hanoï.

En 1895, date de l’expédition de Madagascar, les situations coloniales étaient complètement différentes entre l’Indochine, dont les représentants locaux du pouvoir colonial avaient déjà pu apprécier, depuis longtemps,  les nombreux atouts humains et économiques, et l’île de Madagascar, encore mal connue, très difficile d’accès, dont la conquête ressemblait plus à un pari qu’à un choix colonial rationnel.

Et le commandant Lyautey de se faire l’écho de ces doutes sur l’intérêt de la conquête de Madagascar, comparée à la mise en valeur de l’Indochine, et à l’expansion qu’il recommandait de réaliser vers le Cambodge, le Siam, et le Yunnan.

Dans une lettre datée d’Hanoï du 19 octobre 1895,  Lyautey écrivait :   

« L’Indochine est le joyau des colonies »… Envisagé seul, le Tonkin est un leurre ; – il ne faut pas le séparer de l’ensemble ; – mais l’ensemble, cette longue péninsule, jumelle de l’Inde, est un Empire à la Dupleix, autrement fécond, intéressant, pour les luttes de l’avenir, pour les batailles commerciales de l’Extrême-Orient, pour le struggle à livrer le jour où la Chine s’ouvrira, que ce Madagascar aléatoire et isolé. Avantage, dit-on, pas de voisins, mais pardon ! le voisin, c’est le commerce et la raison d’être de nos colonies. » (LTM/ p,255) (1)

Et un peu plus tard, de faire état, dans une correspondance destinée à l’un de ses correspondants, à Hanoï, le 24 octobre 1895, d’une lettre que lui avait adressée de Vogué (2) ainsi résumée :

« Vous perdez votre peine à essayer d’intéresser quelqu’un en France au Tonkin ; votre Tonkin est l’enfant mal venu, dont il ne faut plus parler…. »

 et Lyautey de préciser dans sa lettre :

« Mais le protectorat logique et fructueux de la presqu’île indochinoise, c’est le Siam. Dans l’ordre logique, c’est une question qui eût dû être réglée avant Madagascar, puisqu’ici la partie était entamée et presque gagnée, et le nouveau cabinet anglais en complique bien la situation…

Avec le Siam, il y a, je ne dirai pas un pendant à l’Inde, certes non, mais une belle œuvre à faire et qui sera faite par d’autres si la France s’y dérobe. Le Tonkin en est la couverture, la marche frontière, en même temps que le débouché sur la Chine. » (LTM/ p,257)

Dans une lettre datée de Saigon, du 20 septembre 1896, Lyautey rapportait une conversation qu’il avait eue avec notre Ministre au Siam, M.Defrance sur la question brûlante d’Extrême Orient qu’était le Siam, et il écrivait :

« Nous y sommes en plein, M.Rousseau (le gouverneur général de l’Indochine) en voit tout l’intérêt et la suit passionnément ; il y a trois ans, ce Siam tombait comme un fruit mûr, et voici que peu à peu, il nous glisse entre les doigts ; et nous maudissons cette malencontreuse aventure de Madagascar, qui vient en détourner nos pensées, nos efforts et nos ressources. » (LT/ p,93)

Lyautey était en effet un chaud partisan d’un protectorat sur le Siam.

Et plus loin, il écrivait encore :

« C’était là, puisque nous avons commencé à travailler ici, ce qu’il fallait régler avant toute chose, avant Madagascar où nous sommes empêtrés dans une affaire qui n’a pas l’air de trop bien tourner. » (LT/ p,95)

Le commandant Lyautey avait donc, à cette époque, des idées très précises sur l’avenir comparé de l’Indochine et de Madagascar, mais il était un des rares « experts » de la chose coloniale, capable de proposer une vraie politique coloniale, à l’anglaise, qu’il admirait, faite de réalisme et de continuité.

(1)  LTM : Lettres du Tonkin et de Madagascar –  LT : Lettres du Tonkin

(2)  Le Vicomte Eugène Melchior de Vogüe (1848-1910) était un des nombreux correspondants de Lyautey : d’abord diplomate de 1871 à 1882, il se consacra alors entièrement aux lettres, collaborateur de La Revue des Deux Mondes, du Journal des Débats, et auteur de très nombreux ouvrages. Enfin député de l’Ardèche pendant quelques années à la fin du dix-neuvième siècle.

Jean Pierre Renaud

Humeur Tique : Un secret de l’instruction bidon ! On prend les Français pour des cons !

   La semaine dernière, à la télévision,  on entendait, sauf erreur, le Président du Syndicat de la Magistrature, déplorer la violation du secret de l’instruction

            Pourquoi donc ne pas l’inviter à déposer une plainte sur un tel sujet, celui de la France des hypocrites ? Au lieu de se plaindre !

            Dans le journal Le Monde du 2 mai 2012, page 11, deux petites chroniques en bas de page :

La première intitulée « Karachi : MM Balladur et Bazire accusés par le trésorier de la campagne » … M.Galy-Dejean a fait cette déclaration dans le cadre d’une confrontation avec M.Bazire devant les juges chargés de l’affaire Karachi, Roger Le Loire et Renaud Van Ruymbeke, selon des procès- verbaux que l’AFP a consultés. »

La deuxième intitulée : « Dominique Strauss-Kahn nie que les soirées libertines aient été organisées pour lui… C’est ce qu’il a déclaré devant les juges lillois, le 26 mars, selon le procès-verbal de son audition révélé par le Figaro du lundi 30 avril. »

Chers petits Français, ils violent tous le secret de l’instruction, lorsqu’ils y trouvent un intérêt juridique, politique, médiatique, ou tactique, mais en même temps, ils sont les premiers à dénoncer, si possible, la violation du même secret de l’instruction !

Mettons donc fin à l’hypocrisie du secret de l’instruction, et faisons faire un petit pas en avant à la France adulte !

Humeur Tique : Pierre Bérégovoy ou la célébration tout à fait étrange d’un suicide !

     Le 1er mai 2012, le candidat aux élections présidentielles du Parti Socialiste a tenu à aller célébrer, à Nevers, le suicide de Pierre Bérégovoy, le 1er mai 1993.

            Que dire sur ce choix ? Sauf à manifester une certaine surprise de voir un parti politique célébrer un évènement aussi tragique qu’un suicide, celle d’un homme politique dont la mort a prêté à tellement d’interprétations privées ou publiques !

Humeur Tique : rue Saint Denis, la chaste ! Avec DSK et le cercle des amis non disparus !

Au dire de Julien Dray, le cercle des « poètes » disparus ? Jetant, au diable, morale et politique, et oubliant aussi jusqu’à l’heure de leurs « montres » ?

Et donc tout ce beau petit « monde » d’aller à un anniversaire sans savoir qui ils allaient bien pouvoir y rencontrer !

Belles et bonnes gens ! Vous prenez vraiment les Français pour des cons, puisqu’il ne se serait agi après tout que d’un simple « dîner de cons » !