Humeur Tique : le dernier rapport de la Cour des Comptes, la niche fiscale Girardin, et l’avenir de l’outre-mer
La Cour des comptes propose la suppression de cette niche fiscale dont les effets ne sont pas du tout concluants, et dont le coût pour le contribuable est de 1,3 milliard euros en 2011.
Cette proposition est à la fois légitime et opportune, mais elle soulève le véritable problème de l’avenir de l’outre-mer français que, ni le gouvernement central, ni les gouvernements locaux des régions ou des départements, n’ont le courage de regarder en face.
Les dernières révoltes, à Mayotte, et à La Réunion, ne paraissent pas avoir fait beaucoup avancer les choses sur le fond, c’est-à-dire :
1- Pourquoi ne pas remédier à une auto-suffisance alimentaire défaillante, en développant les productions locales et en supprimant les rentes sociales et économiques qui y ont prospéré ?
2- Il faut cesser de croire que le développement économique de ces territoires doit toujours passer par le marché métropolitain, au lieu des marchés régionaux qui sont propres à chacun de ces territoires.
3- Il faut mettre fin à certaines rentes de situation, aussi bien dans la distribution que dans la fonction publique active ou retraitée, et à ce dernier égard, les économies réalisées pourraient être affectées dans un fonds de développement économique régional.
4- Et pourquoi ne pas le dire ? Trop d’acteurs des politiques de l’outre-mer restent beaucoup trop et plus attachés aux liens traditionnels d’assistance de la métropole qu’à ceux nouveaux, d’une autonomie réelle et responsable.