L’Europe et l’Euro :
Les commentateurs les plus savants vous répètent que le temps politique n’est pas le temps des marchés, sans doute !
Mais après la crise de 2008, il fallait réformer la gouvernance de la zone euro, et cela fait donc plus de trois années de perdues !
Le temps « est venu » de réunir une assemblée constituante des institutions nouvelles de la zone euro, car le temps « est venu » d’inventer, d’innover, et de sauvegarder l’Europe.
L’Europe et nos hommes et femmes politiques :
Combien d’entre eux ont-ils une formation et une expérience internationale, alors que notre destin se joue quotidiennement à Bruxelles, Washington, ou Pékin ?
On continue en France à faire de la politique franco-française, comme au bon vieux temps de la Troisième République, et à préférer le confort électoral de nos petits cantons au grand large.
La situation de la France :
Comment expliquer que la majorité actuelle n’ait pas décidé de changer de cap politique et économique après la crise de 2008 ? Comme si rien ne s’était passé ? Comme s’il était raisonnable de faire le pari de la croissance, solution miracle de tous nos problèmes nationaux ? Comme s’il était raisonnable de fermer les yeux sur la dette publique ?
Comment expliquer qu’après avoir critiqué les 35 heures de Mme Aubry, la mauvaise solution du partage du travail, la majorité ait prôné et mis en oeuvre l’exonération des heures supplémentaires, une égale et mauvaise solution du partage du travail ?
Pourquoi toujours et toujours focaliser les Français sur la croissance du PIB, X% de croissance en plus et en moins, avec l’obsession de la valeur toujours ajoutée, alors qu’avec un PIB constant, il est encore possible d’assurer les fins de mois du pays, mais à la condition d’apurer la dette publique ?
On entend d’ailleurs un peu moins en ce moment les thuriféraires de la croissance zéro !
Le Parti socialiste va d’ailleurs avoir la plus grande peine à mettre en œuvre un programme, quel qu’il soit, étant donné que le socialisme réussit mieux quand il y a du grain à moudre, alors qu’il n’y en a pas.
Enfin, la candidature, une de plus, d’un homme fort bien introduit dans les réseaux du microcosme politico-médiatique de la capitale, une candidature Chevènement hors du temps, donc un non évènement !
Jean pierre Renaud