A lire la plupart des commentaires européens sur les printemps arabes, on se félicite de voir ces pays, gouvernés jusque-là par des dictateurs, aborder enfin les rivages de la démocratie et des libertés, en tout cas, telles que nous les concevons et aimons.
Très bien ! Mais comment ne pas souligner le grave « déficit démocratique », une expression dont certains commentateurs raffolent, je répète, le grave déficit démocratique du fonctionnement des institutions européennes de la zone euro.
A-t-on vu, avant et pendant l’été, les parlements des 17 pays membres de la zone euro se saisir du sujet, prendre des initiatives, proposer des solutions à cette crise institutionnelle ? Et avec une assemblée européenne inaudible !
Et en France ? A-t-on vu nos partis politiques se saisir du sujet et faire des propositions de réforme institutionnelle, et donc constitutionnelle, étant donné que les traités actuels n’ont curieusement pas pris en compte la gouvernance de la zone euro?
A croire que tous les membres de ces parlements étaient partis passer leur été dans les îles grecques de la mer Egée aux eaux violettes !
Jean Pierre Renaud