Deux films italiens à voir : « Un tigre parmi les singes » et « Habemus papam »

Pour des raisons complètement différentes, et qui n’ont rien à voir avec mon amour ancien pour l’Italie !

            « Un tigre parmi les singes », un titre dont il est difficile de saisir le sens, sans aller jusqu’au bout de l’intrigue. L’acteur principal, une bête de cinéma, une gueule, avec une tache sur le front qui lui a valu son surnom de « Gorbaciof », modeste comptable d’une prison napolitaine, complètement accro au jeu, et donc voleur par définition. Il tombe amoureux de la fille d’un de ses compagnons de jeu, chinois et restaurateur, et par amour, il décide d’aider son père à rembourser ses dettes de jeu, avec l’espoir de pouvoir s’envoler un jour avec sa nouvelle conquête.

 Un duo étonnant entre ces deux êtres, un côté « belle et bête », avec des images superbes de la jeune femme, de leurs jeux platoniques, leurs figures de danse, les regards partagés, car rassurez-vous, pas de « tagada, tagada,… » dans ce film, à la différence de beaucoup d’autres films à la mode !

Dommage toutefois qu’on voie notre héros, jour après jour, toujours avec la même dégaine étonnante, la même coupe de cheveux également étonnante, mais avec le même costume et surtout la même chemise !

« Habemus papam » une première raison d’aller voir ce film, la découverte pour certains de la pompe pontificale, du Vatican, de ses cardinaux tout de pourpre cardinalice vêtus, réunis en conclave « démocratique » pour élire un nouveau pape.

Une deuxième raison, celle qui fait qu’un homme ou une femme puisse s’interroger, avant d’accepter une lourde et écrasante responsabilité, sur leur capacité à y faire face. Alors, me direz-vous, le cas n’a pas l’air d’être très fréquent, et c’est vrai !

Une troisième raison, celle qui a consisté, pour son réalisateur et comédien, à y mêler sérieux papal et comédie, « déshabillage » du Sacré Collège, ce monde fermé des cardinaux, intrusion de la psychanalyse dans le traitement mental de ce pape élu, qui refuse son élection, dans une lutte entre son âme ou son inconscient ?

Un seul regret, quelques longueurs, celles du temps consacré à la psychanalyse et aux jeux de volley-ball dans lesquels le psychanalyste a réussi  à entrainer les cardinaux pour les faire patienter, le temps que le nouveau pape accepte éventuellement son élection.

Et au surplus, pas de « tagada, tagada,… » » non plus ! Au Vatican ? Vade retro, Satana ! …

A chacun, au moins deux bobines de cinéma, pour reprendre l’étalon de mesure d’une critique connue de cinéma sur France 2.

Jean Pierre Renaud