Humeur Tique: le « tabou » de la binationalité

Humeur Tique : les nouveaux « tabous » de la République Française, voile et burqa, laïcité, et aujourd’hui binationalité !

Un débat mal engagé sur le foot, mais un débat utile !

Est-ce qu’il va être encore possible dans notre belle République, d’aborder sérieusement et démocratiquement, des sujets sensibles, pour ne pas dire dans la nation française devenue quasiment un gros mot pour certains, profondément transformée par l’immigration des dix ou vingt dernières années ?

Les Français seraient racistes ou populistes dès qu’ils oseraient aborder ces sujets ? Comme si le même type de réaction ne se poserait pas dans la plupart des pays du monde, en Afrique y compris.

Dans Mediapart, M.Patrick Weil souligne sans doute à juste titre, mais pour le condamner, que ce sont les Franco-Africains qui sont visés par le débat sur la binationalité dans le football.

D’après une réponse faite, en 2007, sur le sujet, par le ministre des affaires étrangères (JO du 20/09/07, page 1659) à une question d’un sénateur en 2007 (JO 5/07/07, page 1152), il n’existait alors aucun dénombrement des binationaux résidant en France.

La seule statistique disponible était alors celle du registre des Français établis hors des frontières : il y avait alors 614 914 binationaux sur 1 373 988 Français résidant à l’étranger, donc aucune statistique des binationaux en France.

Les belles âmes croient que la France vivra encore longtemps dans la paix internationale qu’elle connait de nos jours, il faut le souhaiter vivement et sans renoncement, mais comment deviner l’avenir ?

Beaucoup de familles françaises ont encore la mémoire d’au moins trois générations marquées par la guerre, 14-18, 39-45, et guerre d’Algérie.

 Et en cas de nouveau conflit sur le pourtour méditerranéen, comment notre nation, déjà très divisée, pourra faire face à l’épreuve avec une partie non négligeable de sa population binationale ?

Notre belle armée de métier y suffira ?

Un peu de lucidité donc dans un débat une fois de plus mal engagé, mais utile !

Obligation de réserve des magistrats, Conseil Constitutionnel et juges d’instruction

Nouvelles magistratures et nouvelle fonction publique ? Pour faire de la « com », on peut dire aujourd’hui n’importe quoi ?

L’obligation de réserve des magistrats ? Il en serait de même que du secret de l’instruction, une supercherie judiciaire ?

            A lire ou à entendre les déclarations et opinions de certains « magistrats », il semble bien qu’il en soit ici de l’obligation de réserve comme du fameux secret de l’instruction invoqué seulement lorsqu’on en a besoin !

Que penser en effet des déclarations fréquentes du Président du Conseil Constitutionnel, ancien magistrat, Conseil Constitutionnel, ultime gardien des droits et libertés de nos institutions républicaines, prenant position, à tout bout de champ, sur tous les sujets, et dans tous les canaux médiatiques ( citation ci-dessous tirée d’une intervention sur Radio J) ?

Ces jours derniers, par exemple, sur l’immigration légale, Les Echos du 2 mai 2011, page 2 « Il faut accepter l’immigration légale » : qu’est-ce à dire vraiment ? Avis politique ou constitutionnel ?

. Le citoyen a en effet le droit de s’interroger sur ce type de communication politique, et donc sur le mode de désignation des membres de ce Conseil, un mode de nomination qu’il faudra bien changer pour lui rendre son autorité de juge suprême indépendant !

Conseil constitutionnel français et conseil constitutionnel ivoirien, même combat ? A s’y méprendre peut-être pour de mauvais esprits comme Gbagbo !

Que penser, autre exemple, des déclarations d’un juge d’instruction, spécialisé dans les dossiers de terrorisme donner son opinion sur l’affaire Ben Laden ? (Libération du 3 mai 2011, page 15)

Gage d’impartialité, de neutralité de la justice sur de tels sujets ? Instruction à charge et à décharge ?

Alors il est vrai que le ministère de la Justice fait une lecture plutôt tolérante, pour ne pas dire laxiste, de l’obligation de réserve des magistrats (voir réponse du garde des Sceaux à ce sujet du 9/04/2009), mais il ne faut pas être alors étonné que de plus en plus de fonctionnaires enfreignent l’obligation de réserve que leur statut leur impose.

Jean Pierre Renaud

Le film « Coup d’éclat » avec Catherine Frot

Le film « Coup d’éclat » avec Catherine Frot

et « cas d’école » pour de bonnes écoles de police !

            Le journal Libération du 27 avril 2011 a fait une critique positive de ce film, intitulée

« Certains l’aiment Frot »,

Sans-papiers La comédienne transcende « Coup d’éclat »

 et pour une fois je partagerais cet avis, mais pour des raisons un peu différentes, que celles autant politiques et sociales qu’artistiques du journal.

C’est l’histoire d’une capitaine de police, Catherine Frot dont le « métier » est de traquer les immigrés clandestins et les sans-papiers dans une cité des bords de la Méditerranée. La mort d’une prostituée liée à un réseau mafieux, la découverte qu’elle a un enfant, la recherche de ce dernier, la détournent de sa mission de police.

Un film au rythme haletant, servi par une policière têtue, humaine en diable, et en professionnelle telle qu’on l’imagine, mais avec un scénario qui se perd un peu dans le dédale d’une proximité mafieuse obscure.

Remarquable exercice de cinéma de Catherine Frot ! Film intéressant en tant qu’il fait toucher du doigt les difficultés et les limites du travail d’une police qui est tout de même au service de la République Française !

C’est la raison pour laquelle ce film pourrait être retenu dans  les bonnes écoles de police dans le cadre d’exercices déontologiques sur le métier de policier.

Admirateur de Catherine Frot, j’avais proposé, dans le passé, à quelques producteurs de cinéma, un synopsis de film sur le thème de la corruption à la mairie de Paris, avec une Catherine Frot incarnant un personnage de femme fonctionnaire et détective administratif, qui s’était mise dans la tête la folle idée de mettre à jour la corruption du système chiraquien.

Un de ses derniers films, sinon le dernier avec Dussolier, « le crime est notre affaire » est un petit régal.

Jean Pierre Renaud

Humeur Tique: Chevènement, primaires socialistes, secousses sismiques, et leurre Hulot

Humeur Tique : le « revenant » Chevènement, les primaires « bidon » du Parti Socialiste, les tremblements de terre en rose, rouge, gris ou noir, Hulot descendu de sa canopée

            Chevènement le « revenant » du Dessoubres : les habitants du Doubs savent qu’il s’agit de la superbe et pittoresque vallée qui arrose la petite ville de Saint Hyppolite, proche du lieu des racines géographiques de la famille du revenant.

Revenant, car il a été l’auteur principal  du fameux Programme Commun de la Gauche de 1981, qui a connu, comme chacun sait, un franc succès, et qu’il plaide toujours pour un souverainisme de la France complètement obsolète.

            Alors, sa candidature aux présidentielles 2012, serait « de plus en plus inéluctable » ? On croit rêver !

            Mais où trouvera-t-il tout l’argent ?

            Les primaires « bidon » du Parti Socialiste !

            Extrait de la déclaration de M.Moscovici dans le Monde du 2 mai 2011 :

            L’interview tourne autour d’une candidature DSK, et à la question :

            « Allez-vous jusqu’à souhaiter que les autres candidats se retirent ? »

            Le député du Doubs répond :

            « Ne soyons pas dogmatiques à ce stade. Si fin juin, une candidature apparaît comme celle qui s’impose comme la plus efficace et la plus évidente, alors ne nous interdisons pas le rassemblement dès ce moment-là. Si ce n’est pas le cas, nous devrons travailler collectivement à maîtriser le processus pour qu’il ne tourne pas au « petit règlement de comptes entre amis »

            Après un petit arrangement entre deux amis ? Truquage démocratique ? Nouveau jésuitisme politique ? Pas de dogme ?

            Tremblements de terre de toutes les couleurs

            Car de toutes les couleurs, selon les journaux : les Français ont pu découvrir que la plupart d’entre eux couraient un risque sismique qu’ils ignoraient totalement. De quoi inquiéter ceux qui habitent dans les zones à risque moyen ou modéré, car il y en a beaucoup !

            Est-ce qu’il n’aurait pas été bon, dans une société complètement bouffée par la « com » privée ou publique que le gouvernement de la République Française ait lancé une campagne préalable citoyenne d’information ?

            CO2, effet de serre, développement durable, énergie nucléaire, et aujourd’hui tremblements de terre ?

            Le leurre Hulot ?

            Et le candidat Hulot descendit de sa canopée du grand capital sur notre vieille et belle terre alsacienne ! L’air risque vite de lui manquer!

Immigration, vérités, et cartes sur table: réflexions

Immigration, vérités, et cartes sur table !

Réflexions d’un citoyen sur l’immigration en France

            Le dossier de l’immigration est un dossier français politiquement sensible, mais il est très difficile, pour un citoyen curieux du sujet, désireux d’en comprendre les éléments fournis par la presse écrite, d’interpréter les statistiques produites, tant elles sont changeantes, diverses, pour ne pas dire contradictoires.

A dire vrai, et après deux années de lecture de ce type d’informations, mon opinion est encore incertaine sur les chiffres et leur interprétation.

Le Monde –

En ce qui concerne les chiffres, Le Monde du 4 décembre 2010, notait dans sa page « Décryptages Focus » la stabilité des chiffres de l’immigration entre 1986 et 2006 : « Si l’immigration s’est stabilisée, son visage en revanche s’est tranformé… », soit entre 7,4% et 8% d’étrangers en France.

Mais le même journal, dans sa page Contre-enquête du 12 avril 2011, propose une représentation graphique intitulée « Immigration en France : pas de baisse depuis 2001 », et on lit effectivement que le flux d’entrée à caractère permanent est passé de 137 903, en 2001, à 199 467, en 2004, le maximum, et 181 316, en 2009.

Comment ne pas noter par ailleurs que le titre des graphiques est manipulateur ? « Pas de baisse », alors qu’il y a augmentation ?

Sur ces flux, le nombre d’immigrés entrés par la voie d’une migration familiale représente sur l’ensemble des années de l’ordre de 800 000 immigrés, lesquels ont naturellement vocation à entrer dans la communauté française

Et sur ces tableaux, les chiffres de migration des travailleurs ne constituent pas un vrai sujet, compte tenu de leur faible pourcentage, et montrent que les déclarations récentes, et du ministre de l’Intérieur, et de la présidente du Medef, à ce sujet, n’ont pas de réel fondement.

Alors qui croire et à quoi croire ?

Incompétence des journalistes, manipulation des chiffres, complexité technique du sujet, laquelle est incontestablement la plus forte en ce qui concerne l’évaluation des immigrés sans papiers, ou de ceux venus avec des faux papiers ?

 Les Echos-

Un autre journal, Les Echos vient de présenter, le 26 avril, son analyse du sujet, et le contenu de cette analyse découpée en quatre thèmes soulève également quelques questions :

La proportion d’immigrés augmente-t-elle sur le territoire français ? Le journal fait référence au chiffre des années 1920, mais est-il bien sérieux de la part d’un journal économique et financier de partir d’une telle référence, dénuée de tout crédit, ne serait-ce qu’en raison de sa date et des millions de morts de la guerre 1914-1918 ?

Dans le même paragraphe, l’auteur écrit «  Par ailleurs, 100 000 individus quittent chaque année l’Hexagone… Autour de 100 000 personnes par an, en moyenne, restent donc à accueillir. Un chiffre bien modeste comparé aux autres pays développés. »

100 000 personnes seulement ? Vraiment ? Par quel processus, et sur le fondement de quelles statistiques ? Le quotidien aurait pu à la fois l’expliquer et le justifier, car c’est un aspect ignoré de ce dossier.

Les immigrés pèsent-ils sur les comptes sociaux ?  Le journal propose une analyse dont les résultats sont d’ailleurs nuancés, fondée sur l’hypothèse, sauf erreur,  que la population d’origine immigrée et intégrée dans la communauté française ne vieillira pas dans notre pays. Difficile à croire tout de même !

Une diminution de l’immigration suffirait-elle à faire baisser le chômage ? Conclusion évidemment négative, et bien connue des spécialistes, le facteur majeur du débat n’étant pas l’immigration officielle, mais clandestine, celle dont personne ne connait le chiffre exact, 300 000 ? 400 000 ? Un flux de travailleurs sans papiers qui alimente le recrutement de beaucoup d’entreprises, grandes ou petites dans certains secteurs économiques.

L’immigration peut-elle pallier le vieillissement de la population ? Conclusion négative du journal, mais qu’il serait bienvenu de relier à la conclusion précédente sur les comptes sociaux.

Dans le même numéro, un des éditorialistes du journal écrit sous le titre « Penser l’immigration » : … Dans l’enquête que nous publions aujourd’hui, trois contrevérités sont démontrées. »

Est-ce bien sûr ?

Impossible donc pour un citoyen curieux de saisir les véritables données de ce dossier et d’en interpréter les éléments !

Dans cette sorte de désordre des chiffres et des interprétations, quelques informations paraissent établies aujourd’hui, ou en tout cas communiquées :

La concentration anormale des flux migratoires sur certains territoires, ceux que Luc Bronner a fort bien décrit dans son livre « La loi des ghettos ».

Le Haut Conseil de l’Intégration vient du reste de le souligner.

L’importance des flux liés à l’immigration familiale, et les questions légitimes qu’il est possible de se poser, afin de comprendre le fonctionnement dont l’image de pelote de laine multiforme rendrait assez bien compte :

 1- Quant à l’interprétation du concept de parenté dans la culture africaine et dans notre propre culture, à l’évidence, très extensible dans la première. A titre d’exemple, dans certaines régions de l’Afrique de l’ouest, un oncle est encore réputé « père » de son neveu ! Comment voulez-vous qu’un employé municipal ou préfectoral comprenne ce type de relation ?

Cette immigration familiale, qui peut être chez nous source de problème, atteste de la solidarité puissante et toujours vivante de beaucoup de communautés africaines, une solidarité qui est incontestablement positive sur le plan humain.

2- Quant aux facilités d’intégration de personnes issues de certaines cultures africaines d’émigration, pour ne pas évoquer le redoutable problème de l’alphabétisation et acculturation  de beaucoup d’entre elles.

Le sociologue Lagrange a publié les résultats d’une enquête sérieuse qui montre les difficultés réelles que peuvent rencontrer certains jeunes issus de cette immigration dans leur processus d’acculturation à la française ?

Un grand intellectuel africain, Moussa Konaté, dans son livre « L’Afrique noire est-elle maudite » propose à cet égard un certain nombre de clés de compréhension de la culture africaine.

Vrais et faux papiers 

Quant au contrôle de l’authenticité de papiers soi-disant officiels présentés par nos immigrés, dans son livre « Madame Bâ », l’académicien Orsenna, bon connaisseur de l’Afrique, et ancien collaborateur de M. Mitterrand, propose à ses lecteurs quelques ouvertures de réflexion à ce sujet (voir pages 386 à 388).

Mais me direz-vous, ce n’est qu’un roman !

Les mariages mixtes

L’importance des mariages mixtes, de l’ordre de 50 000 par an (Les Echos numéro 20913), sur un total de 250 000 en France : dans quelle rubrique sont- ils comptés ? Et l’interprétation d’un certain nombre de ces unions pose aussi des questions.

En conclusion, le débat avance effectivement, et aussi, une meilleure connaissance du sujet, mais la presse serait bien avisée de proposer à ses lecteurs une vue complète, précise et rigoureuse des flux d’immigration, des problèmes qu’elle soulève effectivement, même si une des conclusions d’une étude récente sur les résultats, est en partie positive sur l’intégration à la française.

Dans ce domaine aujourd’hui sensible de l’immigration, il faut jouer carte sur tables, sauf à continuer à empoisonner le débat politique, économique, et social, et la France n’a vraiment pas besoin de cela.

Jean Pierre Renaud

Côte d’Ivoire et Afrique: la jurisprudence Gbagbo??

« La jurisprudence Gbagbo, fragile espoir pour la démocratie africaine »

Analyse Philippe Bernard

Service international

Le Monde du 28/04/11, Décryptages Analyses

Une « jurisprudence » ? Avec le seul cas de la Côte d’Ivoire ?

Comment pourrait-il y avoir, en 2011, dans la même année, une jurisprudence Gbagbo en Côte d’Ivoire différente d’une jurisprudence Rajoelina à Madagascar ?

Déjà deux poids et deux mesures !

            Un article dont le contenu est au demeurant intéressant, mais qui soulève beaucoup de questions sur la politique étrangère de la France en Afrique :

Un article Intéressant :

–       Qui note les contradictions de la politique étrangère de la France en Afrique, universaliste au coup par coup, alors qu’elle a joué le premier rôle dans le retour à une certaine démocratie ivoirienne

–       Qui relève que la solution de la crise ivoirienne ouvre « probablement une troisième phase de leur développement démocratique »

–       Qui propose un challenge aux Africains : «  Aux Africains de se l’approprier (la démocratie). Aux Occidentaux et en particulier à la France de mettre sa politique en accord avec son discours universaliste. »

Un article à questionnement :

–       Est-ce que très précisément le cas de la Côte d’Ivoire est représentatif des problèmes rencontrés par les pays africains pour accéder à la démocratie ?

Alors qu’il y avait la présence incontestable d’une certaine « Françafrique », beaucoup plus forte et prégnante à Abidjan qu’ailleurs, et alors que la solution récente de la crise n’aurait pas été possible, sans la présence de troupes françaises, avec ou sans le parapluie de l’ONU.

–       Est-ce qu’il n’est pas intéressant de comparer, outre le cas des pays évoqués dans cet article, avec lesquels la France est plutôt accommodante, les positions de la France à Abidjan et à Antananarivo, où notre pays, sans trop de casse, a le moyen d’imposer un retour à la démocratie, avec le concours de certains pays du sud, ce qu’il ne fait pas, et avec le rôle ambigu de notre ambassadeur ?

 Cohérence de notre politique étrangère ? Universalisme ?

–       Est-ce que nos interventions en Afrique ou ailleurs ne soulèvent pas le problème majeur du contrôle démocratique des actes du Président de la République ? Avec l’article 35 actuel, le président peut nous entraîner dans n’importe quelle guerre extérieure, fusse avec les meilleurs motifs, comme c’est le cas pour la Libye, sans que la représentation nationale puisse donner son accord ou mettre son veto !

Et demain à Doha ?

–       L’Europe est de plus en plus présente dans l’ancien « pré carré africain », à la fois dans ses multiples représentations et l’importance de ses concours financiers : est-ce que le temps n’est pas venu de replacer notre action sous l’ombrelle de l’Union européenne, de mettre notre politique étrangère, et éventuellement l’intervention de nos forces militaires en cohérence avec ce nouveau cadre institutionnel ?

La révision nécessaire de notre politique étrangère en Afrique

Révisons entièrement notre politique étrangère en Afrique et donnons la préférence à l’action indirecte, plutôt qu’à l’action directe qui nous empêche de rendre crédible notre discours universaliste.

Indirecte, à la manière asiatique, et tout autant à la manière traditionnelle des Britanniques, car nous n’avons pas les moyens d’imposer la démocratie à tous les pays d’Afrique, tant ils sont nombreux et différents.

Chaque fois qu’une élection sera contestée, la France enverra son armée « professionnelle » pour rétablir l’ordre, la démocratie, les droits de l’homme et la démocratie, telle que nous la concevons, venant se substituer aux slogans humanitaires et coloniaux de la Troisième République ? Est-ce vraiment sérieux ? Non !

Soutenons culturellement, politiquement, et financièrement les mouvements politiques d’Afrique qui prônent le démocratie dans leur pays, mais écartons l’idée d’une intervention militaire dans l’un de ces pays, sauf à venir, à titre tout à fait exceptionnel, et en appoint de forces mobilisées par l’ONU ou une instance internationale africaine, et à la condition sine qua non, que le Parlement l’ait autorisée.

Jean Pierre Renaud