Le Figaro des 23 et 24 septembre- Anne Fulda
« A 78 ans, et après quelque cinquante ans de vie politique, l’ancien premier ministre, aujourd’hui membre du Conseil Constitutionnel, publie ses Mémoires. Il revient sur ses joies et ses peines, la droite, Dieu, Péguy et Chirac. Et désormais libre, il prône plus que jamais les vertus de l’espérance. Et de la modération »
Un portrait tout à fait intéressant, qui suscite toutefois quelques réflexions
Le titre accrocheur, fait référence à Alfred de Musset et à ses confessions romantiques et libertines, mais les annonces faites dans ce portrait sont évidemment et heureusement loin des amours entre Georges Sand et Alfred de Musset.
A la Mairie de Paris et au RPR de l’époque Juppé, la corruption foisonnante de la Chiraquie sous le contrôle du « Meilleur d’Entre Nous » a fait l’objet de multiples confessions, ou de procès qui l’on conduit à son exil au Canada, très différent de celui de Victor Hugo à Jersey. (1)
Comment ne pas continuer à s’interroger sur le type de poison de la vie publique que la période en question a introduit dans notre vie politique ?
Dernière réflexion relative à l’ambition :
« Lorsqu’on a de l’ambition, quand on est enfant de chœur, on veut être pape ; et quand on est député, on veut être président de la République ! J’ai essayé de l’être, je n’ai pas réussi. Je m’en suis remis. Je ne cultive pas l’amertume ni la nostalgie »
J’ai également été un enfant de chœur, mais à la différence de l’auteur, et comme l’immense majorité de mes camarades, mon ambition était celle de servir l’Eglise et la France.
Les énarques étaient nombreux au ministère de l’Intérieur, les uns issus du concoure interne, les autres du concours externe. Une partie d’entre eux, était animée par une ambition féroce pour le pouvoir et l’argent, ce qui n’était pas le cas de la majorité des autres dont la vocation était celle du service public.
- La Méthode Chirac (1997)
Jean Pierre Renaud Tous droits réservés