Paris dans le droit commun ou hors du droit commun !
La Maire de Paris vient de relancer une polémique sur le périphérique parisien financé par l’Etat il y a plusieurs dizaines d’années : la limitation de vitesse à 50 kilomètres à l’heure…
Il s’agit d’un axe de circulation d’intérêt stratégique aussi bien pour la commune, que pour la banlieue, la région, et naturellement l’Etat.
Il est hors de question que la ville de Paris s’arroge le droit de « légiférer » sur le statut juridique de cet axe de stratégique frappé d’une « servitude d’intérêt public collectif ».
Cette situation est d’autant plus contestable qu’il s’agit d’une voie majeure pour assurer la sécurité de l’Etat.
Il est étrange que les autorités préfectorales de la Région d’ile de France n’aient pas saisi les occasions de contester la légalité des initiatives parisiennes devant la juridiction administrative.
Aurait-on oublié que Paris est la capitale de la France, ce que parait trop souvent oublier la Maire de Paris ?
Il est hors de question que le périphérique relève de la compétence communale, compte tenu de ses fonctions régionales et nationales, quitte à faire voter une loi.
Cette polémique s’inscrit dans le contexte des réformes institutionnelles des années 1960-1970 qui ont transféré les pouvoirs des Préfets à des élus, mais ne s’inscrivent plus dans un cadre institutionnel qui respecte aujourd’hui les pouvoirs de l’Etat et le principe d’égalité entre collectivités locales.
Il faut à nouveau tout changer.
Métropole Hidalgo contre Métropole de Paris : un rapport récent de la Chambre Régionale des Comptes a fait la démonstration d’une métropole parisienne qui double l’institutionnelle.
Paris se mêle de tout, mais à l’occasion de la grève contre la modification du régime des retraites, la Maire de Paris n’a pas été mise en cause pour ses initiatives contraires à ses missions institutionnelles de sécurité publique.
Où était l’Etat et où se trouve l’Etat ?
Les mesures que décide la Maire de Paris, soi-disant socialiste, et fait appliquer pour lutter contre le réchauffement climatique interdisent l’accès à la capitale aux véhicules qui ne se sont pas acquittés des « octrois » supprimés dans le siècles passés.
Est-ce qu’une équipe municipale « éphémère» peut s’arroger le droit de faire n’importe quoi dans la géographie urbaine de la capitale de la France ? Non !
Enfin ajoutons que dans ce siècle de Com tous azimuts, du fait de la « position » stratégique de Paris Capitale, les institutions actuelles attribuent en permanence aux élus de Paris une « position » d’excès de pouvoir, en laissant croire que leur parole est celle de la France tout entière !
Jean Pierre et Marie Christine Renaud